Il est devenu trop facile de critiquer le Maroc. Trop commode d’agiter son influence comme un épouvantail dès que le football africain cherche des boucs émissaires. Et pourtant, ce que fait le Maroc depuis plus d’une décennie n’est ni sorcellerie ni machination. C’est de la vision, de l’investissement et du travail. Et cela, beaucoup de pays africains ne veulent pas l’entendre.
Un pays qui croit au sport comme outil de puissance
Le Maroc n’a jamais prétendu être une nation surpuissante. Mais sur le terrain du sport, il agit comme une grande puissance. Il construit, il forme, il équipe. Il investit dans des infrastructures que bien des pays européens pourraient lui envier. Pourquoi ? Parce qu’il a compris une chose essentielle : le sport est un outil diplomatique, économique et identitaire.
Pendant que certains pays d’Afrique peinent à organiser un simple championnat national, le Maroc accueille les autres, les soutient, leur ouvre ses stades, ses pelouses, ses hôtels, ses experts.** Et cela, que vous ayez ou non les moyens. Ce n’est pas de l’arrogance, c’est un choix politique fort.
Lekjaâ, un dirigeant à la hauteur de sa mission
À la tête de cette stratégie, Faouzi Lekjaâ, figure centrale d’un écosystème sportif marocain unique en Afrique. Ce n’est pas seulement un président de fédération : c’est un architecte, un relais politique, un gestionnaire et un ambassadeur. Il incarne une rare symbiose entre sport, État et diplomatie.
Lekjaâ parle avec le Roi, il conseille le gouvernement, il pèse dans les décisions internationales. Quel autre président de fédération africaine peut en dire autant ? Aucun. Parce que dans les autres pays, le sport reste souvent un domaine secondaire, un terrain de jeu pour les clientélismes, les improvisations, ou pire, les corruptions.
Le Maroc ne triche pas, il convainc
Les récentes désignations de responsables africains au sein des instances de la FIFA ont suscité des murmures : « Le Maroc tire les ficelles ». Et alors ? Faut-il s’excuser d’être efficace, organisé, structuré ? Le Président de la Fédération djiboutienne Waberi a été élu parce qu’il a su rassembler. Le Mauritanien Yahya a été choisi pour sa stratégie. Augustin Senghor, pour sa modération et sa diplomatie.
Ce n’est pas le Maroc qui impose, c’est l’Afrique qui reconnaît. Et cette reconnaissance n’est pas un crime. C’est un mérite. Ceux qui y voient une “mainmise” devraient plutôt y voir **un appel à se mettre au niveau.
Une Afrique sportive qui doit cesser de se plaindre
Ce continent a trop souffert de sa tendance à l’auto-sabordage. Chaque réussite est suspecte. Chaque influence est assimilée à une trahison. Chaque leadership est contesté par principe. Et pendant ce temps, le monde avance sans nous.
Le Maroc ne doit pas être stigmatisé parce qu’il réussit. Il doit être imité. Il faut arrêter de penser en termes de frontières. Ce que fait le Maroc pour l’Afrique accueillir des sélections, prêter des infrastructures, former des techniciens peu de pays le font, voire aucun.
La Mauritanie, exemple de rigueur et de sérieux
Dans cette logique de respect, saluer le travail de la Mauritanie n’est pas un luxe. C’est une nécessité. Peu de pays africains, avec aussi peu de moyens, ont autant professionnalisé leur gestion. Le stade Cheikha Ould Boïdiya, la politique de formation, la montée progressive de la sélection : tout cela est le fruit d’une méthode, incarnée par Ahmed Yahya.
La Mauritanie n’a peut-être pas encore l’armada de talents que réclame une compétition mondiale, mais elle a les bases solides, le modèle administratif, et une vision. Et cela vaut bien plus qu’un tirage chanceux ou une génération dorée.
Le Maroc ne fait pas l’ombre aux autres pays africains. Il leur montre la lumière. Et ce n’est pas à lui de s’excuser de sa réussite. C’est aux autres de cesser de se satisfaire du minimum. Au lieu de murmurer contre le Maroc, écoutons-le. Inspirons-nous de lui. Coopérons avec lui. L’Afrique a besoin de locomotives. Pas de procès en sorcellerie.
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